Kick-Ass, un vrai moment de distraction !

Kick-Ass

S’il y a bien un film qui a généré un buzz hallucinant sur le net ces derniers mois, c’est Kick-Ass ! A la fois projet ultra-excitant mais aussi porteur de craintes, l’attente de son visionnage devenait insoutenable. Mark Millar, auteur du comic-book d’origine Anglaise, avait déjà connu les joies de l’adaptation cinématographique avec le pitoyable Wanted ! Certes le film s’inspirait dans les grandes lignes du comic mais faisait l’impasse sur une grande partie de l’aspect provocateur et surtout super-héroïque. C’est donc avec une certaine crainte que l’on a accueillit l’annonce du film Kick-Ass, surtout lorsque l’on a appris que la parution en comic-book avait été ralentie avec la mise en chantier du film ! Mais il ne faut jamais perdre espoir, surtout quand un réalisateur vraiment prometteur (Stardust et bien mieux que ce que l’on veut nous faire croire) : Matthew Vaughn, se retrouve attaché au projet et que la production indépendante (bye bye Hollywood) offre toute l’attitude a ce dernier. Car adapter un comic-book où une gamine de onze ans s’entraine au couteau papillon et massacre des gangster dans un sanglant festival de membres découpés, il faut posséder une belle paire de baloches pour s’attaquer à ce mythe moderne du super-héros. Car c’est bien là l’une des qualités du comic-book et donc du film : son traitement actuel des super-héros. Le personnage principal et un adolescent fan de comic-books, qui se masturbe, aime la plus belle fille de sa classe, surf sur internet et à un MySpace. Bien sûr, tous ces éléments ne forceront pas l’identification de l’intégralité de la jeunesse, mais permettent à Mark Millar et Matthew Vaughn de se rapprocher de son audience. Le film suit donc la trame générale du comic, tout en se permettant quelques raccourcis et adaptations en accord total avec l’intrigue, pour un résultat final fun et décomplexé d’où le spectateur sort détendu. Pourtant le premier tiers du film parsemés de références aux comic-books et présentant un loser aurait pu rebuter bon nombre de spectateurs, mais le produit final mixant avec brio les influences comme les films de super-héros, de gangsters, les jeux-vidéos, la culture comics… font de ce cocktail un gros délire en phase avec le public d’aujourd’hui. Enfin un film qui s’amuse avec les règles et propose ce que la plupart des œuvres culturels devraient offrir : un vrai moment de distraction !