Bien sûr, il n’est pas en compétition officielle, bien sûr il ne recevra aucun prix mais l’unique fait de le voir à Cannes est saisissant. Rubber est le deuxième film de Quentin Dupieux. Pardon ? Oui, Quentin Dupieux : Mr Oizo pour les intimes, ou l’un des plus populaires artistes français électro du moment. Ah oui ! Je vois mieux maintenant. Depuis 2001, Quentin Dupieux ne fait plus uniquement dans la musique mais aussi dans le cinéma. Après avoir réalisé ses propres clips (et la plupart de ceux de Sebastien Tellier), il débarque dans les salles avec Eric et Ramzy dans Steak (2007). Un film décalé, un OFNI comme on les appelle, que tout le monde a adoré ou bien inversement détesté. Les spectateurs se sont divisés en deux groupes extrêmes, selon leur second degré. Steak n’a pas été compris par tous, une prise de recul étant absolument nécessaire pour l’apprécier.
Rubber est construit de la même manière. Présenté dans le cadre de la semaine de la critique, à travers une séance spéciale, il risque de perturber une nouvelle fois les festivaliers et de nourrir le débat. Son résumé en dit déjà long : Robert est un pneu serial killer qui souhaite venger sa famille, brûlée vive. Comment Quentin Dupieux va t-il parvenir à nous raconter l’histoire d’un pneu pendant l’heure et quart ? Beaucoup de monde s’est posé la question si bien qu’une véritable émeute de festivaliers a eu lieu devant la petite salle dans laquelle été projeté le film. Le film a été auto-produit par son réalisateur avec un tout petit budget (avec un appareil photo numérique pour caméra) et sa sortie est donc indéterminée. Mais les retours positifs de cette séance spéciale et la présence de nombreux producteurs nous laisse penser qu’on devrait le voir sur nos écrans d’ici la rentrée. Pour patienter, voici un extrait du petit chef d’œuvre (proclamée sans visionnage…) :
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Réalisateur : Quentin Dupieux
Date de sortie : inconnue