Sortie le : 25 novembre 2009
Site officel : www.capitalismalovestory.com
Bande annonce : www.apple.com/trailers
Ce n’est pas la mise en retraite du clan Bush et l’arrivée au pouvoir des démocrates qui va arrêter Michael Moore dans la réalisation de films pamphlets anti-américains (Bowling for Columbine, Fahrenheit 9/11…) . Crise financière oblige, celui-ci revient donc avec un nouveau documentaire : Capitalism : A love story (pas d’autre titre pour la distribution française pour le moment). Le réalisateur s’attaque cette fois-ci au monde de la finance impulsée par son pays et plus particulièrement par Wall Street.
Une première bande-annonce qui nous replonge immédiatement dans un univers captivant, celui de l’investigation, mais qui nous confronte aussi à une démarche particulière, la « méthodologie Moorienne ». Exagérations, interventions calculées, détournements de situations, exemples improbables, données chiffrés protubérantes, utilisation d’images d’archives décontextuées … les chefs d’accusation sont nombreux. Les perturbateurs aussi. Les documentaires de Michael Moore sont toujours très malhonnêtes afin de taper plus fort, de marquer les esprits davantage et de finalement exprimer des vérités. Les spectateurs les moins avertis se feront duper mais pour les autres, il s’agira toujours d’un jeu de distinction entre le vrai et le faux.*
Mais Capitalism : A love story n’a rien à voir avec ça. Présenté récemment en avant première à la Mostra de Venise, le film a été accueilli par de très nobles réactions de spectateurs et de critiques. Le film se voudrait être son plus convaincant et surtout, son plus sincère. Pas de rajouts, pas d’excès, de manipulation ou d’affabulation… Certainement que le contexte économique actuel favorise la plongée dans le déloyal univers financier et n’a pas besoin d’argumentation extraordinaire pour convaincre. Moore montre juste, sans aggraver. La révision de sa méthodologie d’investigation lui vaut alors moins de reproches et, apparemment, un film plus vrai, plus proche de son sujet. Non, Michael Moore, ne s’est pas assagit, il reste le documentariste controversé, engagé et militant qu’on connaît, celui-ci s’est juste renouvelé.
(*) : pour les intéressés, voir Opération Lune (W.Karel), un faux documentaire démonstratif de la manipulation par les images et où on apprend que les Américains n’ont jamais été sur la Lune. > Page Wikipedia > Film sur Daily Motion
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